vendredi 21 novembre 2014

Sinon… l’Hermione coulera

C’est une menace ? non ! plutôt un chantage ! un épouvantable chantage ! Alors que le chantier va bon train sur un arsenal ressuscité à l’occasion de la construction de la réplique de la fameuse frégate l’Hermione à Rochefort, surgissant de nulle part, un maitre chanteur profère des menaces et des ouvriers perdent la vie. Dans quel but ? soif d’argent, de renommée ? fièvre fétide occasionnée par la jalousie ou vengeance ? Autant d’interrogations que le commissaire Camdebourde et son lieutenant Venise vont devoir affronter.


Tout commence donc par un polar classique. Mais à la lecture de ce petit pavé de 248 pages, on sent que les deux auteurs se sont régalés à faire découvrir les coulisses d’une ville qu’ils aiment passionnément.
Rien d’étonnant à cela. Dans la vie, Marie-Claude Aristégui et Arnaud Develde sont amis. Le journalisme les a rapproché sur le même lieu puis que Marie-Claude fut chef d’agence à Rochefort pour le quotidien Sud Ouest et Arnaud est depuis plus de quinze ans rédacteur en chef de la radio Demoiselle FM (oui ! vous savez, comme les Demoiselles de Rochefort ! le célèbre film de Demy !) dans la cité de Colbert.
Et ils en ont vu des événements, des grands, des petits, des misérables, des cocasses : de quoi alimenter ce polar qui parle avant tout d’une ville, de ses charmes et de ses turpitudes, comme partout ailleurs ! Voilà donc un polar en prise directe avec le terrain, allant droit au but.
On n’ignore rien du contexte et les amateurs de romans policier devraient s’y retrouver. A emporter d’office à Boston l’an prochain pour agrémenter les longues nuits de veille sur le pont de l’Hermione ; pour faire mentir aussi les détracteurs, les fâcheux et les fumistes : l’Hermione ne coulera pas, elle flotte et va de l’avant. En latin, c’est fluctuat nec mergitur ! bon vent aux deux moussaillons de ce polar régional qui a déjà reçu un accueil enthousiaste de la part de nombreux lecteurs.

 Didier Catineau

 Marie-Claude Aristégui (photo Didier Catineau) 
Arnaud Develde (photo DR)

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